Chose promise, chose due : voici un petit comparatif entre le manga et l'anime.
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On va commencer par les différences entre le manga et l'anime en VO. Ce qui saute immédiatement aux yeux, c'est que la Sunrise a bien édulcoré le contenu au niveau du sexe : fini les mokkori ! Et ça, c'est vraiment nul car le côté obsédé du cul de Ryô est moins évident que dans le manga. Il drague toujours autant les nanas (en essayant de les amener dans des love-hotels) mais c'est beaucoup moins drôle. Du coup, la personnalité de Ryô s'en trouve modifiée et le personnage est moins intéressant que dans le manga.
Dans l'anime, on a le droit à des épisodes fillers (= épisodes qui ne sont pas tirés du manga et qui sont créer dans le but de rallonger le nombre d'épisodes pour se faire plus de frics ou bien afin de laisser au mangaka le temps de prendre de l'avance au niveau de l'histoire). Et comme la majorité des fillers tout anime confondu, c'est très, très,très, ..., très, très mauvais. Pas besoin d'avoir lu le manga pour deviner si un épisode est un filler ou pas : la lenteur et la nullité du scénario sont des indices qui trahissent les fillers.
Concernant les épisodes tirés du manga, on peut faire une différence entre la première saison et les trois suivantes. Pour la première saison, c'est : une histoire = un épisode ce qui fait que les histoires sont parfois traitées à la va-vite afin de pouvoir tenir en 22 minutes. A partir de la deuxième saison, il y a de plus en plus d'épisodes doubles ce qui permet de mieux approfondir les histoires et par conséquent, de coller un peu plus à l'esprit du manga.
D'ailleurs, j'en profite pour détailler le découpage des saisons :
- saison 1 : épisodes 1 à 51
- saison 2 : épisodes 52 à 114
- saison 3 : épisodes 115 à 127
- saison 91 (= saison 4) : épisodes 128 à 140
Au niveau de la réalisation, c'était plutôt pas mal pour l'époque. On retrouve le même défaut que dans la plupart des animes c'est-à-dire une différence de qualité de réalisation flagrante d'un épisode à l'autre : des fois c'est beau, des fois c'est très moche. Et puis, je ne sais pas si le style de Hojo est fait pour les adaptations en anime. Que ce soit pour City Hunter ou Angel Heart, on perd beaucoup entre le manga et l'anime au niveau de la réalisation des cheveux ou bien du jeu d'ombre et de lumière.
Un des points forts de l'anime en VO est sa bande originale. Les musiques sont vraiment géniales et collent parfaitement à l'ambiance très années 80 de cette série. Comment ne pas citer les deux morceaux les plus connus :
Get Wild et
Footsteps. Mythique de chez mythique, c'est moi qui vous le dit.
En gros, l'anime en VO est pas mal et plutôt sympa à suivre même si les différences avec le manga sont réelles.
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Passons aux différences entre l'anime en VO et l'anime en VF. Alors là, c'est la caca, c'est la cata, c'est la catastrophe ! Il existe autant de différence (si ce n'est plus) entre le manga et l'anime en VO qu'entre l'anime en VO et l'anime en VF.
Tout est censuré en VF. Le peu d'allusions sexuelles qui était resté dans l'anime a été rayé de la carte : les love-hotels ont disparu pour céder la place à des restaurants végétariens (c'est dans ce genre de lieu que Ryô invite les nanas qu'il drague... c'est super !). Même les petits passages très légèrement érotiques ont été coupé : lorsque Ryô vole des petites culottes, lorsque Ryô essaie le soutien-gorge de Kaori... zou, disparu !
Tiens, en parlant de Kaori : dans la VF, elle s'appelle Laura. Et oui, tous les noms ont été francisés (Nicky, Laura, Hélène, Mammouth). Le pire reste le nom des clientes qui se transforme en Mercedes, Monica etc. Bref, des noms à consonances italiennes pour donner un petit côté mafieux à tout ça.
Au niveau du doublage, c'est mitigé : autant pour Ryô, Kaori et Umibozu, il n'y a rien à dire (pour Saeko, je ne me rappelle plus de sa voix en français), autant pour les méchants, c'est pitoyable : ils s'appellent tous Maurice, Gérard, Raoul et ont tous la même voix bien débile. En plus, ils utilisent des expressions à la con qui sont devenues très fameuses comme les "gros bobos", les "boulettes" ou bien des intonations débiles style "Mammute" ou "bouléïtes". Ca peut faire sourire mais au final, c'est quand même une adaptation très (trop) libre de la VO.
Bien évidemment, les génériques originaux ont été coupés pour être remplacés par de la merde made in AB (Nicky Larson ne craint personne... oui bien sûr). Mais ça, venant de AB, on s'en doutait.
Au final, il n'existe pratiquement plus rien de commun entre le manga et l'anime en VF. Pour ceux qui ont seulement vu l'anime en VF, je recommande chaudement la lecture du manga, vous allez être très surpris (agréablement).